Réseaux sociaux et anxiété

6/7/20252 min read

people sitting on grass field during daytime
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Réseaux sociaux et anxiété : quand la connexion permanente devient source de mal-être

Les réseaux sociaux occupent une place centrale dans notre quotidien. Instagram, TikTok, Facebook, X (ex-Twitter) ou encore Snapchat rythment nos journées, nos pauses et même nos insomnies. S’ils offrent une formidable ouverture au monde, ils ont aussi un revers bien réel : l’anxiété. De plus en plus d’études montrent un lien entre l’usage intensif des réseaux sociaux et une augmentation de l’anxiété, notamment chez les jeunes.

Une vitrine déformée de la réalité

Les réseaux sociaux offrent un flux constant d’images lisses, de réussites éclatantes, de corps parfaits, de vies bien rangées. Cette mise en scène permanente alimente le phénomène de comparaison sociale, souvent défavorable à l’utilisateur.

“Pourquoi est-ce que je n’ai pas cette vie ?”
“Pourquoi ai-je l’impression d’être en retard sur tout le monde ?”

Ce type de pensées, induites par une exposition répétée, nourrit une forme d’anxiété de performance, une impression d’échec ou d’inadéquation.

Une surstimulation mentale

Notifications, vidéos courtes, commentaires à lire et à répondre, flux sans fin : les réseaux créent une hyperstimulation cognitive. Cette surcharge sollicite en continu l’attention et empêche le cerveau de se reposer.

Résultat : nervosité, irritabilité, difficultés à se concentrer, troubles du sommeil... Autant de symptômes qui peuvent nourrir l’anxiété, voire déclencher des crises chez les personnes vulnérables.

La peur de manquer : le syndrome FOMO

Le FOMO (Fear Of Missing Out, ou peur de manquer quelque chose) est un phénomène bien identifié chez les utilisateurs intensifs. La crainte de ne pas être au courant, de rater un événement, une tendance ou une interaction crée un état d’alerte permanent, proche de l’angoisse.

Cela pousse à une consultation compulsive du smartphone, souvent dès le réveil et jusqu’au coucher.

Cyberharcèlement et validation sociale

Le besoin de reconnaissance en ligne peut rapidement devenir toxique. Un manque de "likes", un commentaire négatif ou une exclusion numérique (ne pas être invité à un événement, être supprimé d’un groupe) peut déclencher un mal-être profond, surtout chez les adolescents.

Le cyberharcèlement est un autre facteur aggravant. Anonymat et effet de groupe rendent les réseaux propices à des attaques ciblées, aux conséquences psychologiques parfois graves.

Qui est le plus touché ?

Les adolescents et jeunes adultes sont les plus vulnérables, car ils construisent leur identité en ligne autant que dans la vie réelle. Mais de nombreux adultes ressentent également une pression sociale, professionnelle ou esthétique via les réseaux.

Comment réduire l’impact anxiogène ?

Voici quelques pistes concrètes :

  • Limiter le temps d’écran, en particulier le soir

  • Désactiver les notifications pour réduire l’hypervigilance

  • Faire le tri dans ses abonnements, en supprimant les comptes qui génèrent mal-être ou comparaison

  • Se reconnecter au réel, via des activités sans écran (sport, nature, lecture)

  • Parler de son ressenti, à un proche ou à un professionnel

Conclusion

Les réseaux sociaux ne sont pas mauvais en soi. Ce sont des outils puissants qui peuvent créer du lien, inspirer, informer. Mais mal utilisés, ils deviennent des sources d’anxiété, de comparaison et de surcharge mentale. Il est essentiel d’adopter une utilisation plus consciente, plus critique et plus bienveillante — envers soi-même et les autres.